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Les populations indigenes

LES POPULATIONS INDIGENES AU COSTA RICA

Présentation :
Huit ethnies reconnaissent leurs racines précolombiennes : Matambu (Chorotega), Quitirrisi, Zapaton (Huétar), Maleku, Cabécar, Bribri, Boruca, Terraba y Guaymies.
Même si ce n’est que partiellement, les droits dont bénéficient le reste des populations précolombiennes, qui occupaient tout le territoire, ont été plus ou moins reconnus.
 

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Histoire des réserves indigènes du Costa Rica
Le Costa Rica a été peuplé par des populations indigènes issues des cultures mésoaméricaines et sud-américaines, qui ont maintenus des contacts interculturels entre les peuplades occupant l’écosystème tropical.
Ces populations se sont maintenues grâce à leur propre économie reposant sur l’agriculture, la récolte, la chasse et la pêche.
La population indigène du Costa Rica provient de deux régions géographiquement influentes sur le plan culturel.
Au nord, LA REGION MESOAMERICAINE où l’influence mexicaine des Olmèques et des Mayas se retrouve dans la culture, du mais, des haricots, des cabalasses et du coton, ainsi que dans l’art : poterie, jade, pierre et objets en or.
Dans le reste du pays (façade atlantique, région centrale et Pacifique sud), LA REGION SUDAMERICAINE caractérisée par la langue, les activités de production, l’organisation politique et l’art.
Par la suite, le territoire a été occupé par des colons européens et leurs descendants qui ont exploités les richesses de ce nouveau monde, si attrayant.
Ces nouveaux exploitants ont rompu le mode de vie autochtone, installant un système de production à grande échelle entrainant la surexploitation des populations autochtones.
Cette transformation de l’environnement culturel et économique que l’on observe encore aujourd’hui explique la situation précaire dans laquelle vivent ces populations (petites communautés vivant dans des régions reculées).
Origine des réserves
Les populations indigènes ont constitué une main-d’œuvre très appréciée par les Espagnols.
La cruelle exploitation de ces esclaves déportés au Panama et au Pérou et leur intégration dans la société coloniale, a eu pour conséquence de faire régresser ces populations (Thiel 1902).
Elles se sont retirées dans des régions isolées pour échapper à la domination espagnole, préservant ainsi leurs cultures qui ont survécu jusqu’à l’indépendance. En revanche ces populations n’ont pu échapper au métissage et aux nouvelles maladies importées de l’Ancien monde comme : la variole et les maladies vénériennes.
Des lois républicaines, ont permis aux indigènes de reprendre les terres qui leur avaient été volées par les colons.
Progressivement, pour les besoins de l’évangélisation les populations ont été regroupées.
L’emprise coloniale (grands fermiers, missionnaires, et plus récemment, compagnies internationales) a amené les populations blanche et indigènes à se côtoyer, entrainant à nouveau une perte des valeurs et des traditions locales.
En 1945 une organisation a promu la création de réserves pour protéger les indigènes, mais n’ayant pas pris les mesures légales suffisantes, entre 1956 et 1961, de nombreux colons se sont approprié les terres des réserves.
En 1977 une loi a permis aux indigènes de récupérer leurs terres et de protéger et consolider les réserves existantes. Ainsi la disparition de l’habitat et de la culture indigènes a pu être ralenti.
Mais, tout n’est pas réglé car l’influence internationale et le développement industriel et agricole ont fait naître de nouvelles productions totalement étrangères aux habitudes locales :
- La production d’ananas dans le canton de Buenos Aires (Sud) ;
- La culture de palmier à huile dans le sud du pays ;
- La culture de la banane dans la vallée de l’Estrella ;
- L’exploitation forestière à Buenos Aires et Talamanca ;
- L’exploitation minière et pétrolière ;
- La construction d’infrastructures (centrales hydroélectriques).
Le rendement des cultures traditionnelles et bien trop faible (terres inaccessibles, en zone montagneuse, loin des centres administratifs) pour que les populations indigènes puissent bénéficier de l’appui technique des services publics. Par ailleurs, l’inaccessibilité du crédit et le bas niveau de scolarisation limitent l’accès aux moyens de communication collectifs qui sont à la base de la démocratisation des connaissances et de l’information.
Tiraillés entre deux pôles de civilisation opposés, les indigènes sont souvent attirés par les sirènes du modernisme et sombrent parfois dans la précarité, l’alcoolisme et la drogue.
L’indigène est aujourd’hui un homme simple, humble, timide qui manque profondément de confiance en lui. Il aime la nature, vit de manière dispersée entre les zones cultivées et les zones protégées des réserves.
Lorsqu’il n’est pas contaminé par l’apport du Nouveau monde, l’indigène sait qu’il appartient à une nation authentique.
Il habite actuellement dans des régions où les conditions topographiques, hydrographiques sont difficiles. Ce sont des zones éloignées où l’accès en véhicule n’est généralement possible que durant la période sèche, le reste du temps il faut cheminer à pied.
On dénombre 8 cultures indigènes qui se distribuent en 21 réserves occupant une superficie de 320 888 hectares et où vivent plus de 25 000 personnes. Le terme indigène inclus tous les métis (noirs-indigènes, blancs-indigènes, étrangers-indigènes, etc…).
On trouve la plus grande concentration de groupes indigènes dans le sud du pays : au pied de la cordillère de Talamanca, sur les façades Pacifique et Atlantique.
Sous une forme plus dispersée on trouve des groupes indigènes dans le nord du pays (Chorotegas, Malekus, Huetares ou Pacacuas).
 
Les Bribris :
Les Bribris vivent sur les deux versants (Atlantique et Pacifique) de la cordillère de Talamanca. Ils constituent l’un des plus grands groupes d’indigènes, ils vivent d’une manière dispersée dans les grandes vallées et massifs montagneux. Le Bribri parle généralement l’espagnol et le bribri. Il est vêtu d’une manière similaire à l’agriculteur local et il utilise les mêmes outils (machette, pelle,…).
Il cultive le mais, le riz, les haricots, les fruits du palmier pejibaye, les bananes plantains et le cacao. Il complète son alimentation avec de la viande de poulet, de porc et d’animaux sauvages. Il pêche et chasse.
Les Bribris et les Cabécars ont une préférence pour le mariage bilatéral entre cousins ; cela signifie que les enfants d’un homme se marient avec les enfants de sa sœur (ses cousins germains) et vice versa. De cette manière, ils continuent ainsi à perpétuer la tradition (mais problèmes de consanguinité).
Ils ont également conservé leur religion et croient en Sibu (Dieu) qui serait le créateur des hommes et de tout ce qui les entoure.
Dans le domaine de l’artisanat, ils sont spécialisés dans la fabrication de paniers à base de fibres naturelles ainsi que l’élaboration d’instruments pour la chasse, la pêche et la confection d’instruments de musique.
Il existe des écoles à travers toute la réserve Bribri qui ont été construites de manière centrale. On y enseigne en espagnol mais il a été également expérimenté un enseignement bilingue (Bribri et Espagnol) avec des enseignants d’origine Bribri.
La radio diffuse des programmes culturels et des messages destinés aux habitants de la communauté.
Conclusion :
Les conditions dans les réserves indigènes, la destruction des ressources naturelles font que ces populations sont de plus en plus dépendantes et marginales.
Pour les indigènes, la terre n’est pas un moyen de production, mais un moyen de subsistance. Ils ne sont pas propriétaires de la terre mais appartiennent à la terre qui constitue le lien entre le passé, le présent et le futur.
Ils défendent la terre et l’entretienne car c’est ce qui les unit à la nature et au monde et non parce qu’ils sont agriculteurs !
Les populations indigènes sont plutôt fières de leur héritage précolombien qui est le socle de leur identité nationale, toutefois, on remarque souvent que l’attitude des pratiquants est plutôt irrespectueuse envers les ancêtres et leurs descendants.
Le réel dilemme des groupes ethniques ne se résoudra pas au niveau anthropologique, le problème des indigènes se situe au niveau de la participation politique, économique, sociale et culturelle ; ils ne peuvent pas vivre de souvenirs, ils doivent s’adapter à la réalité du monde actuel.

 

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